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mercredi 15 avril 2015

La Fontaine et son œuvre.

Voici un version revisitée de la fable du "Le Corbeau et le Renard " et de celle du "Le Loup et L'agneau" de Jean De La Fontaine!!! (pour voir les originaux cliquer sur "plus d'infos" en bas de l'article).





La Fontaine et son œuvre.


 La raison du corbeau est toujours la meilleure.
Nous l'allons montrer tout-à l'heure
Maître Fontaine sur son bureau perché
Tenait en sa bouche une fable.
Maître corbeau par l'odeur alléchée.
Vînt toquer à la fenêtre.
Créateur ,hurla cette bête pleine de haine
Qui te rend si hardi de faire une autre fable!
Mon œuvre ,répond Fontaine ,
Ne te met pas en colère
Mais considère que cette fable ne sera peut-être pas publié.
Taisez-vous
Car je sais que de moi vous ne voulez plus.
Renard viens ici...
Et là-dessus ,au fond du bureau,
Le renard l'emporte et le mange,
 Sans autre forme de procès


Lucile emma
et
Tilla Zoé

Légende:
Vert: Corbeau
Bleu: Fontaine
Rouge: Narrateur




LE CORBEAU ET LE RENARD



       Maître Corbeau, sur un arbre perché,
       Tenait en son bec un fromage.
       Maître Renard, par l'odeur alléché,
       Lui tint à peu près ce langage :
       Et bonjour, Monsieur du Corbeau,
       Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
       Sans mentir, si votre ramage
       Se rapporte à votre plumage,
      Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
      À ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie, 
      Et pour montrer sa belle voix,
      Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
      Le Renard s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
      Apprenez que tout flatteur
      Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
      Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.
      Le Corbeau honteux et confus
      Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

Jean De La Fontaine



                                                                                                                                                                                                              

Le Loup et L'agneau 




La raison du plus fort est toujours la meilleure :

Nous l'allons montrer tout à l'heure .

Un Agneau se désaltérai

Dans le courant d'une onde pure.
Un Loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
 Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi  de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
Sire, répond l'Agneau, que Votre Majesté
 Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu'elle considère
Que je me vas  désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d'Elle ;
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
Tu la troubles, reprit cette bête cruelle,
Et je sais que de moi tu médis l'an passé.
Comment l'aurais-je fait si  je n'étais pas né ?
Reprit l'Agneau ; je tette encor ma mère
Si ce n'est toi, c'est donc ton frère.
Je n'en ai point.
C'est donc quelqu'un des tiens :
Car vous ne m'épargnez guère,
Vous, vos Bergers et vos Chiens.
On me l'a dit : il faut que je me venge."
Là-dessus, au fond des forêts
Le loup l'emporte et puis le mange,
 Sans autre forme de procès.


Jean De La Fontaine